Pourquoi sommes-nous amenés à mentir ? Est-ce qu'un mensonge peut être une bonne chose ? A quoi nous sert de mentir ? De nombreuses questions qui exigent souvent des réponses. Pour débuter une expérience avec des enfants pour comprendre l'apparition du mensonge. Un enfant qu'on mène dans une salle où se trouve également un gâteau au chocolat. On lui demande de ne pas y toucher. L'enfant ne sait pas qu'il est filmé et l'adulte s'éclipse. Évidemment peu de bambins résistent. Simplement les plus jeunes, vers 3 ans, ne mentent pas et avouent avoir gouté au gâteau. Un enfant plus âgé va, lui, choisir le mensonge (ex : Genèse 3,1-6).
Mais qu'est-ce
qui fait qu'on va choisir le mensonge? C'est toujours la même chose : le
bénéfice immédiat du comportement. On préfère dire aux gens ce qu'ils veulent
entendre que la vérité. Peut-être une recherche d'être apprécié. Mais aussi
souvent une manière de dissimuler un comportement trouble qui ne nous met pas
en valeur ou qu'on va interpréter comme peu flatteur. Correspondre à l'attente
des gens ou plutôt à l'idée qu'on s'en fait.
A
quoi sert de mentir ? Là est la question. Pourquoi ce besoin de travestir
la réalité. Première possibilité : un sentiment de dénuer la conscience de
toute culpabilité. En fait, le mensonge devient ici une manière de fuite de la
réalité, une façon de la changer pour y avoir un meilleur rôle. Mais il
implique également d'interpréter ce que les autres attendent de nous : leur
dire ce qu'on pense qu'ils souhaitent entendre ou ce qu'on pense qui nous
donnera une bonne image. Et là on arrive à une autre réalité du mensonge : la
volonté de plaire, la volonté de correspondre à un modèle qu'on a défini soit
même. La peur de décevoir les autres en plus d'accepter ses propres difficultés
ou faiblesses.
Le mensonge est donc avant tout mauvaise foi. Cette définition permet
d’abord de distinguer, dans les formes que prend le faux, le mensonge
de l’erreur, qui est de bonne foi, car conforme à la pensée de celui qui
la commet. Elle permet aussi de remarquer qu’on peut parfois mentir tout en
disant, par erreur donc involontairement, la vérité, si on avait justement
l’intention de ne pas la dire. Ainsi l’élève qui cherche à “couvrir” son
camarade absent en le disant malade, ce qu’il croit faux mais qui est vrai,
commet bien un mensonge. Le mensonge est donc essentiellement intention de
tromper, c’est-à-dire de dissimuler sa pensée.
Il est donc essentiel de noter que la vie en société serait assurément très
différente de ce qu’elle est, si nous pouvions toujours connaître les pensées
d’autrui, notamment à notre sujet, et si autrui pouvait connaître les nôtres.
C’est pourquoi le mensonge, surtout si on y inclut le mensonge « par
omission », joue un rôle social non négligeable. La plupart des hommes
admettront (à moins de mentir) l’utilité sociale du mensonge : nous
serions bien souvent dans l’embarras si certaines personnes, parfois proches,
savaient tout le mal que nous pensons d’elles. Tout au plus pouvons-nous
soutenir que, bien souvent, c’est pour leur bien que nous leur mentons, ou que
nous ne leur disons pas la vérité.
Que le mensonge soit parfois utile, peu le contesteront. Est-il pour
autant moralement justifiable ? Peut-on invoquer, dans certaines
conditions, un droit moral de mentir ? Voilà de toutes autres
questions. Dans tous les cas comme dans d’autres, la question « y a-t-il
un droit moral de mentir ? » semble difficile à résoudre en
elle-même, peut-être pouvons-nous au moins choisir entre deux
possibilités : faut-il considérer les conséquences, pour soi-même
et pour les autres, du choix de mentir ou pas, ou faut-il, sans penser aux
conséquences, faire de cette question une « question de principe » ?
Seulement « mentir par amour » semble injustifiable
dans la Bible, cela n’est concevable que d’un point de vue humain. Le mensonge,
dans la Bible, est incompatible avec la nature de Dieu. Dans Nombres 23, 19, il
est dit : « Dieu n’est pas un homme pour mentir ». Or Dieu est
amour, il est la source de l’amour. Selon la Bible, on ne peut donc pas
associer « amour » et « mensonge ». Et, si on creuse un
tant soit peu, on est ramené à la parole de Jésus dans Jean 8, 44 où il traite
Satan de menteur et de « père du mensonge ». Il va jusqu’à dire que
« sa façon normale de parler c’est de dire des mensonges ». Jésus,
lui, se définit comme étant la Vérité et comme disant la vérité.
Il
convient alors de savoir se taire, si on n’a pas la conviction de parler et
surtout, si on ne nous demande rien. Il ne s’agit pas d’asséner des vérités
pour le plaisir. Par ailleurs, n’oublions pas que le mensonge, même par amour,
entraîne le mensonge. N’importe qui pourrait citer des exemples de personnes
qui, à cause d’un mensonge, se sont trouvées prisonnières de ce mensonge. Le
mensonge n’est pas libérateur. De plus, Jésus nous dit qu’« Il n’y a rien
de caché qui ne soit découvert. » Lorsque le mensonge est, par la suite
découvert, on est souvent confronté à un nouveau problème, celui de la perte de
confiance. Il est donc bon de se
conformer à la parole de Paul aux Ephésiens 4, 25 :« Renoncez au mensonge et que chacun de vous
parle selon la vérité à son prochain. »
Prof. Jimi ZACKA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.