Introduction
Souvent nous
avons tendance à projeter sur Dieu nos
sentiments. Nous imaginons que Dieu réagit exactement comme nous. Quand nous sommes atteints du malheur, nous
avons l’impression que Dieu a rompu tout lien avec nous. Nous imaginons alors
qu’il est en colère à notre égard. Ce n’est là qu’une manière de dire qu’il
nous paraît absent ou lointain. Nous projetons sur la personne de Dieu ce que
nous devrions dire à propos de notre relation avec Lui.
Les
problèmes surgissent quand on essaye de comprendre comment s’articule en Dieu
sa colère et son amour ou pire sa prétendue « vengeance». Il faut ici se
dire que nous ne savons en fait rien de la colère ni même de l’amour « à
l’intérieur » de Dieu. Nous ne percevons Dieu que dans la relation que nous
entretenons avec Lui. Et nous ne pouvons parler que de ce que nous percevons de
cette relation. Dans telle situation, nous avons l’impression que Dieu nous
aime, dans telle autre qu’il nous en veut.
Mais
qu’est-ce que s’émouvoir ou ne
pas s’émouvoir ? Aujourd’hui, beaucoup de croyants accordent une grande
importance à l’émotionnel dans leur vie spirituelle. Mais, au même moment,
d’autres chrétiens dénoncent ce qu’ils appellent «émotivité» comme une atteinte
à la vraie foi. Qu’est-ce qu’une émotion ? «
Réaction effective, en
général intense, se manifestant par divers troubles, surtout d’ordre
neuro-végétatif » (Petit Robert). Le verbe latin motere signifie
« mouvoir ». Il est précédé d’un préfixe qui indique le mouvement vers
l’extérieur. L’objectif d’une émotion est de nous inciter à l’action. On
dénombre sept émotions : colère – peur –
joie – amour – surprise – dégoût – tristesse.
Ces
émotions dépeignent l’image que nous donnons à Dieu et suscitent ainsi de
multiples interrogations : Qu’en est-il des émotions de Dieu ? Même si,
les Écritures le disent pourtant jaloux, tantôt en colère, tantôt attristé et
compatissant. Ou serait-ce déjà les
émotions que lui confèrent les hommes ? Comment
ces derniers prêtent-ils à Dieu des émotions, et qu’est-ce que cette asymétrie
provoque dans les constructions théologiques et dans le processus réflexif
qu’elle suppose ? Vers quelles
revendications, rhétoriques ou matérielles, lesdites émotions de Dieu
conduisent-elles les chrétiens africains?
En
réponse à toutes ces questions, notre réflexion se déploie en trois temps. Dans
un premier temps, nous essayerons de voir en quoi le primat des émotions influe
sur la religiosité africaine. Dans un second temps, nous procéderons à l’évaluation
des émotions divines dans la Bible. Ceci nous permettra d’affiner la conception
des émotions en Dieu. Car, même si Dieu a des émotions selon la Bible, la même
Bible nous met en garde : « Mes
pensées ne sont pas vos pensées. Aussi haut qu’est le ciel par-dessus la terre,
mes pensées sont au-dessus de vos pensées » (Esaïe 55. 6-8). C’est
dire que Dieu n’a pas d’émotions si par là nous entendons les émotions liées à des
pulsions ou à des humeurs ou si nous entendons par là ce qui est lié à la
sensibilité. Dans un troisième temps, nous tenterons d’analyser
l’expression majeure de l’émotion religieuse dans les milieux chrétiens en Afrique. Doit-on se méfier de l'émotion religieuse dans nos Eglises ?
Le
primat des émotions de l’Être suprême (Dieu) dans les religions africaines
Pour l’homme africain, le point crucial de
la recherche sur Dieu n’est pas celui de son existence ou de sa nature. En
laissant ces thèmes à d’autres religions, l’africain s’oriente vers une
direction différente : celle de l’expérience quotidienne avec Dieu. Dieu,
au singulier ou au pluriel, la question n’est pas là pour le moment. Car, tout
un cortège d’entités surnaturelles – génies, anges, démons, esprits divers,
mânes des ancêtres, dieux, etc – est perçu comme composantes divines. Ainsi, la
preuve de l’existence objective de l’Être suprême et des autres réalités
invisibles s’exprime dans un langage défini par des gestes, comportement,
parole orale ou écrite, un témoignage de ce que l’homme pense de ses
inquiétudes, de la façon dont il conçoit l’origine et l’évolution de l’univers
et de son être.
D’une telle conscience découlent, d’une
part l’élaboration des différentes représentations symboliques des réalités
appartenant au monde invisible, d’autre part le sentiment d’être intégré au
milieu de ces mêmes réalités ou dans le jeu des forces de l’univers. Ceci
inspire les « visions du monde » d’où surgissent ultérieurement (ou
en même temps) le sentiment religieux et, par la suite les religions
naturelles, révélées ou institutionnalisées. C’est là où l’homme africain se
voit harponné dans tous ses états, exploré en ses dimensions affectives
multiples.
Ainsi,
le Dieu auquel il s’intéresse est le produit d’une émotion ; Ce Dieu est perçu par et dans une émotion. Les inquiétudes existentielles
devant les forces de l’univers, devant
le sens de la vie et de la mort, l’amènent à mesurer son vécu au gré des
émotions de différentes divinités. Dans cette perception, l’Être suprême
(lointain) ne s’occupe pas directement de
la condition humaine qui semble plutôt se rattacher à un ordre établi des
choses. Ce sont plutôt les entités spirituelles ou démiurges, positives ou négatives
qui régentent le monde des visibles. En
effet, la croyance en l’existence d’êtres surnaturels permet à l’homme africain
de vivre au rythme des humeurs bonnes ou
mauvaises de ces diverses divinités. Cette croyance repose sur deux idées
maîtresses : l’une sur la notion des esprits mauvais et
l’autre sur la notion des esprits bons. Quelquefois, le bien et le mal sont
concentrés dans les mains d’un seul esprit. Les esprits appartiennent en
général à une espèce ontologique intermédiaire entre Dieu et l’homme. C’est dans
cet univers que les maux que subissent les humains doivent trouver leur
explication au sein du monde invisible qui les entoure. Les malheurs dans la
vie d’un être humain sont la manifestation de la colère des esprits, celle des ancêtres
ou celle des divinités auxquels les bons rituels n’ont pas été rendus.
Par cette croyance, l’humain est avant tout
un être relié aux autres, à son environnement et à une force divine. En
d’autres termes, chacun est en relation collective et individuelle avec les
divinités par les prières, les danses, et par les actes. Car, les émotions des
divinités expriment tantôt les bénédictions pour les hommes, tantôt les
épreuves pour les punir. Cela signifie
que l’homme, sans cesser d’être l’homme concret, vivant, accède au sens profond
du monde, non pas par sa seule raison, par abstraction, mais par son être
total, corps et esprit. Là est l’émotion.
Le mot Dieu dégage, rayonne l’émotion.
En effet, pour l’homme africain, être ému,
c’est donc participer au jeu de forces qui anime l’univers, en communion étroite
avec les émotions sacrées. Sans émotion,
l’Être suprême (Dieu) est absent non seulement de l’univers, mais aussi de la vie des hommes. C'est une rupture vitale pour le monde des humains.
En
bref, grâce à l'émotion et par-delà
les manifestations multiples de ses effets, nous sommes renvoyés à une unité
d'inspiration qui est probablement la vision spécifique africaine de l'homme et
du monde. Cette vision procède d'un dessein d'alliance de l'homme aux forces
naturelles, de participation à la grande vie cosmique, de communion avec les
énergies telluriques. C’est pourquoi, par exemple, chez le mystique bantou, l’émotion
religieuse est quantifiée par le sentiment d’éloignement que l’âme éprouve
vis-à-vis de Dieu. Cette distance l’oblige à concevoir des intermédiaires spirituels souvent interpellés par ses émotions, sous forme des verbes sacrés.
Comme
nous l’avions évoqué, cette conception de l’Être suprême dans les religions
africaines serait un Dieu lointain auquel on ne rend pas de culte. Non
seulement on ne rend effectivement pas de culte à l’Être Suprême dans les
religions africaines, bien qu’on l’évoque comme le transcendant, le Créateur,
etc, mais aussi, dans plusieurs cultures, des mythes et des légendes racontent
comment celui qui est considéré comme Être Suprême s’est éloigné des êtres
humains. Pour certaines cultures, cet éloignement est un fait qu’on ne semble
pas regretter, pour d’autres, c’est à regret qu’on en rend compte[1].
La question suivante est de savoir s’il y
a une correspondance entre les émotions
assignées à l’Être suprême des religions traditionnelles africaines et
celles attribuées au Dieu du judaïsme chrétien.
Les émotions de Dieu judéo-chrétien
La Bible est remplie de toutes les gammes
des sentiments divins que l’on trouve exposé
tout au long de ses pages. D’après la Bible, le Dieu judéo-chrétien
possède une vie émotive : Dieu est attristé,
il est en colère, il se réjouit, il a pitié, il est plein de
compassion, etc. Ainsi, pour autant que la colère, la joie, la pitié sont
des émotions, Dieu a des émotions selon la Bible. De fait, si nous essayons de réduire
toute la vie émotionnelle de Dieu dont parle la Bible à une simple manière de
parler ou à un simple anthropopathisme,
ce sera réduire Dieu à une entité banale. Loin d’être un catalogue de
description d’états d’âme, la Bible va plus loin que ça. C’est pourquoi, il faut autant que
possible éviter de parler des sentiments de Dieu et se contenter de dire
l’impression que Dieu nous fait dans la relation que nous entretenons avec Lui.
Il faut de même constamment traduire dans d’autres termes les expressions
bibliques qui parlent des sentiments divins. De même, dire que le Dieu judéo-chrétien
est immuable et impassible ne revient pas à dire qu’Il ne connaît aucune vie
émotionnelle. Mais qu’en est-il concernant ses émotions ? Qu’est-ce qu’une
émotion en Dieu ?
Avant d’aborder ces questions, nous jugeons
nécessaire de savoir un certain nombre de choses qui semblent utiles à notre
compréhension : d’abord, on ne peut dire que Dieu se laisse émouvoir jusqu’à en
pleurer[2].
Il ne se laisse pas non plus submerger par la rage[3].
Il ne tombe pas amoureux. Il ne devient pas frustré. Les émotions ne lui
adviennent pas, comme s’il était forcé d’agir de telle ou telle manière afin de
devenir plus heureux en changeant d’humeur[4].
Dieu est souverainement libre. Ses décisions sont basées sur l’immuabilité de
sa volonté et sur ses desseins éternels, non sur ses sautes d’humeur comme c’est
le cas dans les religions traditionnelles africaines.
Ce que peut être des émotions en Dieu, ce
sont des perceptions orientées et chargées de valeurs. On parle de perception
orientée pour désigner le fait que ces perceptions expriment la manière dont
Dieu s’intéresse au monde. Dieu est solitaire au sens de sa transcendance, mais
uni au monde au sens de son immanence. Et, Il est toujours conscient de ce qui
se passe dans le monde. C’est pourquoi, il émet des jugements de valeurs sur ce
qui se passe dans le monde, jugements qui dépend de la nature divine et du
dessein qu’il a sur le monde. Elles sont l’expression de la perception que Dieu
a du monde. De la joie ou de la tristesse.
Peut-on parler des affections et sentiments
dans ce cas ? Les affections sont passives et involontaires, les
sentiments actifs et volontaires. Si nous analysons les émotions en termes d’affection (humeur, pulsion, etc.),
alors il convient de dire que le Dieu judéo-chrétien n’a pas d’émotions. Mais si nous parlons des sentiments, il
convient au contraire de les attribuer à Dieu. Les émotions divines, dans la
Bible, sont des émotions cognitives dans lesquelles ses perceptions du monde
entrent en jeux[5]. Ce que nous appelons en
Dieu des émotions sont avant tout sa manière d’évaluer et de juger ce qui se
passe dans sa création[6].
Seulement, en Dieu, ces perceptions et ces émotions ne sont pas des affections,
mais des sentiments. Dieu éprouve de véritables sentiments, lesquels reflètent
à la fois le monde et la vie morale et intérieure de Dieu. Dieu ne subit pas
ses sentiments, c’est lui au contraire qui les produit en même temps qu’il crée
le monde. Et ainsi, la vie émotive de Dieu judéo-chrétien ne souffre d’aucune
passivité parce que ses sentiments sont des perceptions cognitives, objectives,
vraies et morales.
Il est aussi à retenir que les changements « émotionnels »
en Dieu sont liés, non à un changement personnel mais à un changement temporel
dans ses créatures. En d’autres termes, lorsque le monde extérieur change, les
relations entre Dieu et le monde changent aussi. Quand une situation change, la
nature divine immuable et éternelle perçoit différemment cette situation. Il s’agit
d’une relation asymétrique lié à un changement dans l’objet (monde) et non dans
le sujet (Dieu).
Mais que dirions-nous de l’émotion dans les
cultes chrétiens ? Car, comme il a été dit dès le début de notre
réflexion, de nombreux chrétiens en général, et particulièrement des chrétiens
africains accordent une grande place à l’émotionnel dans l’adoration de Dieu
aujourd’hui[7].
Faut-il se méfier de l’émotion religieuse dans
les Eglises ?
La plupart des Églises africaines se
contentent aujourd’hui d’être une machine à produire des émotions collectives
fortes, sans objet qu’elles-mêmes[8].
« Même si le prêtre ou le pasteur affirme que c’est pour la grande gloire
de Dieu. En tout cas l’impressionnante ferveur des célébrations liturgiques
paraît sans effet notable sur la qualité d’une spiritualité restée
terre-à-terre, tournée vers la demande de satisfaction matérielle et la
protection contre le mauvais œil[9] ».
Cette « liturgie émotionnelle » paraît en quelque sorte soucieuse de
mettre en relation l’éloignement de Dieu avec la religion chrétienne.
Dans
ce cas, à la question « faut-il se méfier de l’émotion dans la liturgie
chrétienne ? », nous répondons : oui. Il faut s'en méfier tout autant, ni plus ni moins, que
des doctrines, des pratiques, des institutions religieuses, pas seulement ni
principalement parce qu'on a affaire à des émotions, mais parce qu'en elles,
comme en tout ce qui touche au religieux, se mélangent le céleste et l'infernal.
Des milliers de personnes se trompent
en se confiant à quelque émotion
particulière et en dédaignant la parole de Dieu. Elles ne construisent pas
sur la seule et sûre fondation qu’est la parole de Dieu. Une religion qui
s’adresse à des créatures intelligentes produira des preuves raisonnables
de son authenticité, et se manifestera par des résultats marquants dans le
coeur et le caractère. La grâce du Christ apparaîtra dans leur conduite
quotidienne. Nous pouvons en toute sûreté demander à ceux qui professent
être remplis du Saint-Esprit ou prétendent posséder des dons spirituels : "les fruits de l’Esprit transparaissent-ils dans votre vie ?"
Le christianisme souligne que notre vie
spirituelle naît et dépend d'une parole qui vient d'ailleurs, de Dieu. Elle se
fait entendre depuis l'extérieur par la proclamation et la prédication de
l'évangile. Quand cette parole atteint quelqu'un, elle suscite en lui la foi,
elle le convertit et réoriente sa vie. Elle est émotion, puisqu'elle remue et fait bouger du dehors et qu'elle
n'agit pas du dedans, à partir d'une méditation intérieure, d'une découverte de
la profondeur de son être ou de la culture d'une sagesse innée. Mais le
christianisme pense également qu'il y a correspondance, accord, jonction de
cette parole externe avec une vérité enfouie ou inscrite en nous à la création,
ce qui lui permet de s'implanter en nous sans nous aliéner.
Nous vivons le temps de l’émotion partout dans nos églises aujourd'hui en Afrique par
des célébrations exubérantes, avec des formes de piété démonstratives, bruyantes ou extasiques.
Est-ce un mal? Pas forcément, si nous remplissons ces trois conditions, et
c'est là que la méfiance critique intervient :
- D’abord, l'émotion
religieuse doit être contrôlée pour lui éviter de dégénérer. Si on ne se
préoccupe pas de la canaliser, des débordements et des déviations
l’emporteront, on tombera dans les manipulations de l'échauffement
psychologique et dans la surexcitation qui va de sensations en sensations, de
secousse en secousse, mais qui ignore le sentiment, l'intériorisation, l’essentiel
dans la manière de rendre culte à Dieu..
- Ensuite, l'émotion religieuse ne doit pas supplanter la réflexion, se
substituer à elle. Le cœur et l'esprit, le sentiment et la raison, la beauté et
la logique ne s'excluent pas ni ne se contredisent, mais se renforcent.
L'émotion devient dangereuse quand on s'en sert comme d'un oreiller de paresse
qui dispense de penser, de même que la pensée devient dangereuse quand elle
reste froide et indifférente aux soucis, aux peurs et aux espoirs des êtres
humains.
- Enfin, se méfier de l'émotion religieuse ne
signifie pas l'écarter, l'éliminer, la supprimer; cela veut dire lui donner sa
juste place, et apprendre à en faire un bon usage dans le culte que l’on rend à
Dieu. Nous ne devons pas attribuer à Dieu nos propres émotions dans le seul but de le manipuler à notre guise, ou de nous l'approprier. Sachons que Dieu ne peut subir nos sentiments, ni les Siens. Il est libre de tout.
Conclusion
Au
cœur de la conception africaine du monde et de l’homme se trouve la notion de
vie. L’homme africain veut la vie et la veut en abondance, mais il veut la
vivre avec exaltation, au niveau où elle devient sublime, déjà en ce monde, et à
ce niveau-là l’homme cherche à rejoindre
Dieu de la manière la plus émotionnelle. D’où parfois la dérive de chercher
Dieu avec une piété bruyante, émotionnelle soulignant immédiateté
de l’action divine et son efficacité offrant une certaine plasticité doctrinale
et liturgique et présentant une forte capacité d’interactions avec les cultures
religieuses de l’émotion et de l’agir divin à travers des acteurs de type
prophètes-devins, guérisseurs.
Ce type de vécu émotionnel entraine souvent le chrétien sur la voie d’appropriation
de Dieu élaborée par des émotions négatives corrélativement avec l’affadissement
de la foi. Projeter nos propres sentiments sur Dieu ne nous rapproche pas de
Dieu, mais l’attaque.
L’émotion
est un don du ciel. Elle nous permet de répondre aux grandes vérités que nous
découvrons dans la Parole de Dieu. Elle nous pousse à atteindre un niveau élevé
dans le service de Dieu. Mais, comme pour toute chose, la faculté de s’émouvoir
doit être sagement utilisée. Que faire pour éviter les extrêmes que sont le
sentimentalisme et le formalisme ? Laissons la Parole de Dieu transformer nos
coeurs et permettons à nos émotions de porter des fruits qui nourrissent notre foi.
Exégète, Anthropologue, Chercheur
P.S. : La rédaction de Thephila.com prévient les lecteurs contre toute
utilisation de ses textes ne mentionnant pas la source et le nom de l’auteur de
l’article comme cela a pu être arrivé.
[1] Voir pour l’éloignement : E.
Damman, Les religions de l’Afrique,
Paris : Payot, 1978, p. 85 ; D. Zahan, Religion, Spiritualité et Pensées africaines, Paris : Payot,
1970, p.31 ; L.V. Thomas, R. Luneau, La
Terre africaine et ses Religions. Traditions et Changements., Paris :
l’Harmattan, 1986 (reédition), p.136.
[2]
L’émotion
« tristesse » n’est jamais attribuée directement à Dieu et, une seule fois, il
est question de YHWH qui pleure (Es 16,9). Seul Jean (11,35) mentionne les
pleurs de Jésus à la mort de Lazare. Par contre, seul Matthieu mentionne la
tristesse de -Jésus à Gethsémanée (26,37). C’est dire combien cette émotion
suppose de la retenue, voire de la pudeur.
[3] Nb 14,18 ; Ps 103 : 8 ; Ex
34.
[4] Mal. 3.6 : Dieu ne change pas, sa
parole ne change pas, ses desseins ne changent pas. Jésus-Christ est le même hier,
aujourd’hui et éternellement. Comme Dieu est immuable, la création ne change
pas et les lois de l’univers sont constantes.
[5] Jn 3.16
[6] Gn 18.20 ; Za 1.4.
[7] Lire à cet effet, J. Zacka, L’Enchantement religieux dans nos Églises d’Afrique :
Exorcismes et syncrétismes, Paris : Edilivre-àparis, 2014.
[8] Cf. R. Bazengui-Ganga, G. Sounga-Bokono,
R. René Tabard, Le Cardinal Biayenda et le Congo Brazzaville, Paris :
Karthala, 2012, p. 170.
[9] Ibid.
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