Quelle vie post-covid19?
Comment allons-nous rebondir après cette pandémie
du codiv19 ? C’est la question qui
taraude l’humanité. En d'autres mots, qu'est-ce qu'elle deviendrait notre vie
après le passage de la pandémie covid19 ? A quel monde attendons -nous après
l'épidémie ? Mieux ou pire qu'avant ? Et surtout pour les chrétiens,
repenseront-ils leur foi?
En effet, « toutes les épreuves majeures de l’existence, quelle que soit leur
nature, renvoient à une situation de détresse originelle », explique le
psychanalyste Olivier Douville. Confronté à elles,
nous redevenons le petit enfant sans défense que nous avons été un jour, ou le
bébé dépendant totalement, pour subsister, du bon vouloir de l’autre, la mère,
la nourrice. Face à l’épreuve, une même interrogation surgit, pas toujours
consciente : « qu’est-ce que je pourrais encore faire ? Ma vie n’a plus de
sens ». Ainsi, soit nos émotions sont exacerbées, soit nous sommes en état
de sidération. « Ce n’est pas possible, c’est un cauchemar, ce n’est pas
vrai »
Pourtant, Roland Poupon souligne que : "Chaque épreuve de la vie est un passage dont
on sort toujours avec une nouvelle maturité" Peut-on considérer une telle assertion comme une vérité
absolue ? L’humanité sortira-t-elle plus mature qu'avant?
Toutefois, depuis l’apparition des êtres sur Terre, ils
ont mis en place deux grandes stratégies de survie : le combat et la fuite. Au
cours de l’évolution, chez les humains, ces réponses physiques ont été
remplacées par des parades plus intellectuelles : que faire pour venir à bout
des problèmes ? Les analyser, les nier ? Accuser les autres, le destin, Dieu ?
Demander de l’aide ? S’enfermer en soi-même ?
Il est évident que l’on ne peut contrôler
les événements ni empêcher les drames de se produire. Par contre, nous pouvons
chercher à voir les choses de façon différente. Mais cela n’est pas simple. Il
requiert un exercice rigoureux de réflexion et d’approfondissement et nécessite
de ne pas se laisser aller à la dérive malgré l’âpreté de la crise.
Cette épidémie de coronavirus, notons-le, véhicule en nous plus de charges
émotionnelles (peur, colère, déception, etc.) que le mal. Elles ne
sont pas neutres. Elles éveillent en nous des psychoses parfois subtiles et à
d’autres moments très distinctes.
Mais qu’allons-nous devenir alors après cette pandémie ? Nul ne le sait.
Pourtant, l'humanité a vécu d'autres périodes pires que celle de covid19. Parmi les
pandémies les plus
meurtrières de l’histoire, on peut citer la peste noire en 1720, le choléra
ou plus récemment la “grippe espagnole”.
Apparue en 1918, en pleine Première Guerre mondiale, cette pandémie de grippe
ne dura que quelques mois. Elle emporta néanmoins de 50 à 100 millions de
personnes dans le monde. Elle tua au moins 408 000 personnes en France, dont le
poète Guillaume Apollinaire et l’écrivain Edmond Rostand.
Mais, lorsque les temps difficiles surviennent et
que les tempêtes de la vie s’abattent sur nous, il est difficile d’envisager un
dénouement heureux. Toutefois, Jacques nous amène à quitter l’immédiateté de
notre douleur et nous pousse en avant vers « l’après-crise ». Il nous
incite à considérer les choses différemment et à revoir nos perceptions. Il
suscite ainsi en nous l’espoir. L’espoir de voir les circonstances changer.
L’espoir de guérir et de se rétablir. L’espoir de jours meilleurs. Ce n’est pas
peu, puisque c’est par cette vertu que nous persévérons et tenons ferme malgré
l’abattement et la peine .
(Jc 5.7-11).
Prof. Jimi ZACKA
Théologien, Anthropologue
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