mardi 31 mars 2020

QUELLE SERA NOTRE VIE POST-COVID 19 ?


Quelle vie post-covid19?

    Comment allons-nous rebondir après cette pandémie du codiv19 ? C’est la question qui taraude l’humanité. En d'autres mots, qu'est-ce qu'elle deviendrait notre vie après le passage de la pandémie covid19 ? A quel monde attendons -nous après l'épidémie ? Mieux ou pire qu'avant ? Et surtout pour les chrétiens, repenseront-ils leur foi?

    En effet, « toutes les épreuves majeures de l’existence, quelle que soit leur nature, renvoient à une situation de détresse originelle », explique le psychanalyste Olivier Douville. Confronté à elles, nous redevenons le petit enfant sans défense que nous avons été un jour, ou le bébé dépendant totalement, pour subsister, du bon vouloir de l’autre, la mère, la nourrice. Face à l’épreuve, une même interrogation surgit, pas toujours consciente : « qu’est-ce que je pourrais encore faire ? Ma vie n’a plus de sens ». Ainsi, soit nos émotions sont exacerbées, soit nous sommes en état de sidération. « Ce n’est pas possible, c’est un cauchemar, ce n’est pas vrai »

    Pourtant, Roland Poupon souligne que : "Chaque épreuve de la vie est un passage dont on sort toujours avec une nouvelle maturité" Peut-on considérer une telle assertion comme une vérité absolue ? L’humanité sortira-t-elle plus mature qu'avant?

    Toutefois,  depuis l’apparition des êtres sur Terre, ils ont mis en place deux grandes stratégies de survie : le combat et la fuite. Au cours de l’évolution, chez les humains, ces réponses physiques ont été remplacées par des parades plus intellectuelles : que faire pour venir à bout des problèmes ? Les analyser, les nier ? Accuser les autres, le destin, Dieu ? Demander de l’aide ? S’enfermer en soi-même ?

    Il est évident que l’on ne peut contrôler les événements ni empêcher les drames de se produire. Par contre, nous pouvons chercher à voir les choses de façon différente. Mais cela n’est pas simple. Il requiert un exercice rigoureux de réflexion et d’approfondissement et nécessite de ne pas se laisser aller à la dérive malgré l’âpreté de la crise.

    Cette épidémie de coronavirus, notons-le, véhicule en nous plus de charges émotionnelles (peur, colère, déception, etc.) que le mal. Elles ne sont pas neutres. Elles éveillent en nous des psychoses parfois subtiles et à d’autres moments très distinctes. 


Pourtant, l'humanité a vécu d'autres périodes pires que celle de covid19.   Parmi les
pandémies les plus meurtrières de l’histoire, on peut citer la peste noire en 1720, le choléra ou plus récemment la “grippe espagnole. Apparue en 1918, en pleine Première Guerre mondiale, cette pandémie de grippe ne dura que quelques mois. Elle emporta néanmoins de 50 à 100 millions de personnes dans le monde. Elle tua au moins 408 000 personnes en France, dont le poète Guillaume Apollinaire et l’écrivain Edmond Rostand.


Mais qu’allons-nous devenir alors après cette pandémie ? Nul ne le sait.

    Mais, lorsque les temps difficiles surviennent et que les tempêtes de la vie s’abattent sur nous, il est difficile d’envisager un dénouement heureux. Toutefois, Jacques nous amène à quitter l’immédiateté de notre douleur et nous pousse en avant vers « l’après-crise ». Il nous incite à considérer les choses différemment et à revoir nos perceptions. Il suscite ainsi en nous l’espoir. L’espoir de voir les circonstances changer. L’espoir de guérir et de se rétablir. L’espoir de jours meilleurs. Ce n’est pas peu, puisque c’est par cette vertu que nous persévérons et tenons ferme malgré l’abattement et la peine .
(Jc 5.7-11).


Prof. Jimi ZACKA 

Théologien, Anthropologue

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