1. La théologie comme intelligence de la foi
La foi brute, laissée à
elle-même, risque de se diluer dans l’émotion, le charisme ou l’idéologie. La
théologie est l’acte d’ordonner cette foi au Logos : chercher les raisons de
croire, comprendre le mystère révélé, discerner les contours de la vérité. Elle
est la lucidité de la foi face au vertige de l’irrationnel.
2. Étudier la théologie comme outil de discernement
Étudier la théologie, c’est
acquérir des outils pour distinguer le vrai de l’illusoire, l’Évangile de ses
caricatures. Elle arme l’esprit pour éviter les dérives fondamentalistes ou
l’instrumentalisation politique du religieux.
3. La théologie comme mémoire critique
Les Églises, comme toute
institution humaine, portent des ombres : abus de pouvoir, compromissions,
aveuglements culturels. La théologie assume la tâche prophétique de mémoire
critique. Elle ne se contente pas de répéter : elle interroge, elle déstabilise,
elle appelle à la conversion.
4. Une discipline au service de l’humanité
La théologie n’est pas
enfermée dans le sacré : elle dialogue avec la philosophie, les sciences
sociales, les neurosciences, l’art et la politique. Son objet premier est Dieu,
mais son horizon ultime est l’homme en quête de plénitude. Étudier la théologie,
c’est travailler à humaniser la vie, à bâtir des ponts entre transcendance et
existence.
5. Un acte d’espérance
Enfin, la théologie est un
geste d’espérance. Dans un monde désenchanté, elle proclame que le sens existe,
que la parole de Dieu continue de résonner, que l’histoire n’est pas close sur
le néant. Elle est une manière d’habiter le temps avec une vision qui dépasse
le temps.
Conclusion
Étudier la théologie, c’est
refuser de réduire la foi à l’émotion, la religion à l’institution ou
l’existence à la consommation.
C’est entrer dans l’art
difficile et lumineux de penser Dieu, pour mieux penser l’homme et son avenir.
La Bible n’est pas issue du laboratoire émotionnel, mais résulte des
recherches assidues et variées des théologiens férus qui ont abouti à des
traductions fiables des langues initiales comme l’hébreu ou grec à de différentes langues locales.
Jimi ZACKA, PhD

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