Abstract
The expression “to live as a theologian” does not refer solely to an intellectual exercise, but to a way of inhabiting the world. Theology, understood as fides quaerens intellectum (faith seeking understanding, according to Anselm), engages the whole of one’s existence: it draws nourishment from human experience, fulfills a critical function, assumes a prophetic responsibility, and is rooted in a spiritual life. This article explores these dimensions in dialogue with Scripture, tradition, and contemporary theology, to show that theology is inseparable from the art of living.
That’s why in a contemporary African context marked by socio-historical drift and the fragmentation of meaning, theologians can no longer rely on abstract or dogmatic discourse. Drawing on the insights of Kä Mana, Jean-Marc Ela, and Rudolf Bultmann, this article explores the vocation of the African theologian as an embodied witness, a mediator of Africa’s energetic potential for meaning, and a craftsman of life-centered theology. It proposes an ethical and existential posture rooted in African realities capable of re-founding existence through lived faith, ancestral memory, and Christian hope.
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Introduction
Parler de vivre en théologien peut surprendre. La théologie est souvent perçue comme une discipline académique, faite de bibliothèques, de concepts savants, d’analyses érudites. Pourtant, réduire la théologie à un simple exercice intellectuel, c’est la trahir. Car la théologie n’est pas seulement un savoir : elle est une manière d’exister. Elle est une forme de vie. La question m’a été posée une fois : le chrétien peut-il être un théologien ?[2]
En effet, il faut souligner qu’aujourd’hui, dans un monde où la foi semble vaciller, où la pensée se disperse dans le bruit des réseaux, où l’homme se perd parfois dans la technicité de ses propres inventions, il devient urgent de rappeler que la théologie n’est pas détachée de la vie, mais qu’elle est une manière d’habiter le monde, de respirer, d’espérer. Vivre en théologien, c’est refuser la séparation entre la pensée et l’existence, entre le discours et le témoignage. En outre, lorsqu’on évoque souvent la théologie, l’imaginaire commun renvoie à des bibliothèques savantes, des traités denses, des concepts abstraits. La théologie est ainsi réduite à une spécialité académique et sa vocation profonde se révèle ainsi trahie. Comme le rappelait Karl Rahner, « le chrétien du futur sera un mystique ou il ne sera pas[3] » (Schriften zur Theologie, VII, 1966). Autrement dit, la théologie ne peut être dissociée de l’expérience vécue de Dieu C’est pourquoi, d’ailleurs, dans un contexte où la foi semble fragilisée par la sécularisation et dispersée par la multiplicité des discours, il devient urgent de redécouvrir la théologie comme une forme de vie. Vivre en théologien signifie unir pensée et existence, intelligence et prière, tradition et créativité. La Bible elle-même nous le rappelle : Dieu s’adresse à Abraham au milieu de son exil, à Moïse au cœur du désert, à Marie dans la banalité d’une maison de Nazareth. Penser Dieu, c’est penser à partir de l’expérience humaine. Ainsi, le théologien ne peut être qu’un témoin : témoin de ce qu’il vit, témoin de ce que Dieu fait surgir dans le réel.
Je vais articuler cette réflexion en trois volets. Le premier, c’est d’abord de démontrer que la théologie prend racine dans la vie elle-même. Elle est existentielle. Car, le théologien ne parle pas depuis un ciel abstrait, mais depuis une chair, une histoire, une époque. Le deuxième va me permettre de faire découvrir une autre figure du théologien : celle qui recommande que vivre en théologien, ce n’est pas seulement accueillir la vie comme lieu théologique, c’est aussi exercer un discernement critique. Le théologien n’est pas un simple répétiteur de doctrines anciennes. Il est veilleur, c’est-à-dire, celui qui exerce un discernement critique. En d’autres termes, vivre en théologien, c’est donc assumer une vigilance, une responsabilité intellectuelle et spirituelle : celle de veiller à ce que la foi reste une parole vivante, toujours capable de rencontrer l’homme et la femme d’aujourd’hui. Enfin, le troisième est une nécessité de faire savoir que la théologie et la spiritualité sont inséparables. Car la théologie ne se limite pas à une parole sur Dieu : elle est une parole en Dieu, une parole façonnée par la prière, par le silence, par l’écoute intérieure du théologien. Ainsi, se déploie ma réflexion.
1. Le théologien vit une expérience existentielle
Selon Rudolf Bultmann, la foi n’est pas une adhésion à des dogmes, mais une réponse à une rencontre bouleversante avec le Christ[4]. Dit autrement, le théologien vit une expérience existentielle, en dialogue avec la théologie existentielle, Jean-Denis Kraege souligne que l’interprétation existentiale vise à interpréter sa propre vie à la lumière du texte, et non simplement à en extraire des données historiques ou doctrinales. Le théologien lit la Bible non comme un manuel, mais comme un miroir de sa propre condition, un appel à se comprendre et à se transformer. Cette lecture engage une herméneutique du cœur, une exégèse de l’existence, où chaque verset devient une question : « Qui suis-je devant ce Dieu qui parle ? » notamment celle de Rudolf Bultmann, et en tenant compte de l’intérêt pour la contextualisation africaine et la praxis transformatrice. Le théologien vit cette rencontre comme un appel à renoncer aux sécurités, à risquer son existence, à marcher dans le désert plutôt que s’installer dans un confort. Par conséquent, vivre une expérience existentielle, c’est accepter de ne pas maîtriser Dieu, mais de se laisser interpeller, déranger, déplacer. C’est aussi assumer la responsabilité de traduire cette expérience en parole, en action, pour que d’autres puissent à leur tour rencontrer le Dieu vivant.
En fin de compte, le théologien vit une expérience existentielle parce qu’il ne parle pas de Dieu de l’extérieur, mais depuis un lieu de fragilité, de foi, et de feu. Sa parole est toujours en tension entre le mystère et la clarté, entre le désert et la promesse. Et dans le contexte africain, cette expérience devient ferment de transformation, personnelle, ecclésiale, et sociétale. Dans le contexte africain contemporain, marqué par des crises identitaires, politiques et spirituelles, cette posture apparaît insuffisante. Kä Mana, penseur majeur de la théologie africaine de la reconstruction, propose une vision du théologien comme acteur existentiel, engagé dans une praxis de sens, de justice et de transformation. Pour lui, l’expérience existentielle constitue le cœur de la vocation théologique, en particulier dans une Afrique en quête de refondation.
En effet, l’expérience existentielle désigne ici la mise en jeu de soi dans une quête de sens, face à l’absurde, au mystère, et à l’appel divin. Elle implique une confrontation avec les limites de l’existence humaine, une ouverture à la transcendance, et une responsabilité devant l’histoire. Le théologien ne pense pas à distance : il est interpellé, traversé, et transformé par la Parole qu’il étudie. Sa théologie naît d’une tension entre le cri du monde et l’espérance du Royaume, entre la mémoire des blessures et l’annonce d’un avenir possible. Le théologien ne pense pas à distance : il est interpellé, traversé, et transformé par la Parole qu’il étudie. Sa théologie naît d’une tension entre le cri du monde et l’espérance du Royaume, entre la mémoire des blessures et l’annonce d’un avenir possible. C’est pourquoi, Kä Mana insiste sur une lecture biblique enracinée dans la condition africaine. Le théologien lit la Bible non comme un texte figé, mais comme une interpellation vivante, une parole de reconstruction. Le théologien vit une expérience existentielle parce qu’il est appelé à penser depuis la blessure, à parler depuis la foi, et à agir depuis l’espérance[5]. Kä Mana nous rappelle que cette expérience n’est pas un luxe, mais une nécessité : elle est le lieu où la théologie devient force de reconstruction, ferment de dignité, et parole de vie pour l’Afrique.
L’interprétation biblique devient en effet un acte existentiel : elle engage le théologien à se comprendre, à se situer, et à agir. Elle est une herméneutique de la responsabilité, où chaque texte devient appel à la transformation. Face à ces défis, son discours théologique ne peut se limiter à une répétition doctrinale ou à une spéculation abstraite. Il est appelé à devenir une parole incarnée, capable de dialoguer avec les réalités africaines, de les interpréter à la lumière de la foi chrétienne, et de contribuer à leur transformation.
2. Le théologien vit comme veilleur de la société
Le veilleur est celui qui refuse de dormir quand tout s’endort. Il scrute l’horizon, interroge les signes, attend l’aube sans savoir quand elle viendra. Dans la tradition biblique, le veilleur est souvent prophète, comme Ésaïe qui entend la question : « Veilleur, où en est la nuit ? » (Es 21,11)[6].
Le théologien, dans le contexte africain contemporain, vit cette même posture : il veille dans une nuit faite de crises, de dérives, de silences, mais aussi de promesses. Il ne se contente pas d’enseigner ou de commenter : il veille, il discerne, il espère.
2.1. Le veilleur biblique : entre vigilance et espérance
Dans Ésaïe 21, le veilleur est interpellé dans la nuit : il ne donne pas de réponse définitive, mais annonce une alternance :« Le matin vient, et puis la nuit » (Es 21,12). Le veilleur est témoin du clair-obscur de l’histoire, porteur d’une parole qui ne nie pas la nuit, mais qui annonce la possibilité du jour. Le théologien, à l’image du veilleur, vit dans cette tension : il ne maîtrise pas le temps, mais il accompagne l’attente, interprète les signes, et invite à la conversion. Kä Mana décrit le théologien africain comme un homme de la nuit, un veilleur dans le désert, un artisan de l’aube.
Dans Destinée négro-africaine[7], il affirme que l’Afrique vit une expérience de la dérive, mais qu’elle porte aussi une énergétique du sens capable de refonder l’existence. Le théologien veille sur cette énergie, il discernent les germes de résurrection dans les ruines, il protège les semences de dignité dans les terres brûlées.
2.2. Veiller, c’est aussi agir : la veille du théologien comme praxis
La veille n’est pas une passivité contemplative. Elle est engagement, responsabilité, création de sens. Le théologien veille en formant, en prophétisant, en reconstruisant dans les espaces de formation, les liturgies contextualisées, les manifestes militants. Dans le contexte africain, veiller signifie aussi résister à l’oubli, refuser la fatalité, et mobiliser les ressources spirituelles et culturelles pour bâtir l’avenir. En effet, vivre comme un veilleur, pour le théologien africain, c’est habiter la nuit sans s’y résigner. C’est croire que Dieu parle encore, que l’histoire peut être recréée, que la Parole peut devenir chair dans les luttes du peuple. C’est une posture à la fois mystique et militante, poétique et politique. Et dans cette veille, le théologien devient gardien de l’espérance, passeur de feu, artisan de résurrection.
3. Vivre en théologien, c’est refuser de séparer théologie et spiritualité
Dès le XVIIIe siècle, des figures comme Johann Salomo Semler[8] ont distingué la religion vécue (privée) de la théologie scientifique (publique). Cette dissociation a conduit à une théologie souvent abstraite, détachée des pratiques spirituelles, des communautés croyantes, et des engagements concrets. La théologie moderne d’influence allemande suit dans les grandes lignes cette séparation générale. Ceci a également mené au fait que la formation au ministère pastoral commence à se distinguer de la formation universitaire. La seconde impliquant nécessairement la dimension de la « religion privée », ou du « vécu religieux ». Ceci étant, la théologie moderne sait aussi qu’il ne s’agit pas d’une séparation stricte, qu’il y a toujours d’une manière ou d’une autre une relation entre le vécu religieux et la théologie, ne serait-ce que du fait de la « contextualité » de la théologie qui la lie toujours à un appareil politique-ecclésial qui en dicte les intérêts premiers.
Dans le contexte africain, cette séparation est d’autant plus problématique qu’elle ignore les dynamiques holistiques des spiritualités africaines, où le savoir et le vécu sont profondément liés. À cet effet, vivre en théologien, c’est refuser de devenir un technicien du sacré. C’est choisir d’être habité par la Parole, transformé par la prière, engagé dans la reconstruction. C’est faire de la théologie une spiritualité critique, une praxis prophétique, une espérance incarnée. Et dans le contexte africain, c’est une urgence pour que la théologie ne soit pas seulement dite, mais vécue. Car, un théologien sans vie spirituelle n’est qu’un rhéteur brillant mais vide. À l’inverse, une spiritualité sans réflexion court le risque du subjectivisme. C’est pourquoi le vrai théologien est celui qui prie en pensant, et qui pense en priant. Ainsi, vivre en théologien, c’est unir pensée et existence, intelligence et prière, critique et espérance. C’est faire de sa vie elle-même un espace où la Parole de Dieu peut être entendue, interprétée et transmise.
Conclusion
Vivre en théologien, c’est refuser de réduire la théologie à une érudition réservée à quelques-uns. C’est comprendre qu’elle engage la totalité de la vie : expérience, vigilance critique, mémoire vivante, espérance prophétique, et spiritualité incarnée.La théologie est ainsi un art de vivre : une manière d’habiter le monde en enfant de Dieu, avec une intelligence éveillée et un cœur ouvert. Elle ne pose pas seulement la question : que pense le théologien ? mais surtout : de quoi vit-il ?
Car, penser et habiter la foi constitue une exigence fondamentale pour toute théologie qui se veut à la fois rigoureuse et existentiellement pertinente. Loin d’être une simple activité spéculative ou une discipline universitaire cloisonnée, la théologie est une manière d’habiter le monde à partir de la Parole, de se situer dans l’histoire en réponse à l’appel divin, et de construire des ponts entre la foi vécue et les réalités sociales, culturelles et politiques. Vivre en théologien, dans cette perspective, implique une posture intégrale : celle d’un sujet croyant qui pense à partir de sa foi, et qui vit sa foi à partir d’une pensée critique, nourrie par les Écritures, la tradition, et les contextes contemporains.
Cette posture engage une double fidélité : fidélité à la rationalité théologique, qui exige clarté, cohérence et responsabilité herméneutique ; et fidélité à la spiritualité incarnée, qui appelle à la prière, à la praxis, et à la transformation personnelle et communautaire. Refuser de dissocier pensée et habitation de la foi, c’est refuser les dichotomies modernes qui ont souvent stérilisé la théologie en la coupant de la vie. C’est aussi reconnaître que toute théologie authentique est une forme de veille, une manière de scruter les signes des temps, d’intercéder pour le monde, et de préparer l’aube d’une espérance nouvelle.
Dans le contexte africain, cette articulation entre pensée et habitation de la foi prend une dimension particulière. Elle appelle à une théologie de la reconstruction, comme l’a formulée Kä Mana, où le théologien est à la fois veilleur, poète et artisan de dignité. Elle exige une contextualisation radicale, une pédagogie transformatrice, et une parole théologique capable de dialoguer avec les spiritualités africaines, les luttes sociales, et les aspirations populaires. Penser et habiter la foi, pour le théologien africain, c’est donc participer à la refondation de l’imaginaire collectif, à la guérison des mémoires blessées, et à l’émergence d’une théologie publique, prophétique et incarnée.
En définitive, vivre en théologien, c’est faire de la foi un lieu de pensée vivante, et de la pensée un acte de foi agissante. C’est habiter la tension entre mystère et clarté, entre contemplation et engagement, entre fidélité et créativité. Et c’est dans cette tension que la théologie retrouve sa vocation première : être une sagesse pour le monde, une parole de vie, et un chemin de transformation.
Jimi ZACKA, PhD
[1] Ma réflexion est motivée par une seule hypothèse : dans le tumulte des crises africaines politiques, économiques, spirituelles, la figure du théologien ne peut rester confinée à l’enceinte universitaire ou ecclésiale. Il est appelé à devenir un témoin vivant de la foi, un artisan de sens, un médiateur entre mémoire ancestrale et espérance chrétienne. Cette réflexion explore la nécessité existentielle de « comment vivre » du théologien africain aujourd’hui, à partir d’un double constat : l’expérience de la dérive et l’émergence d’une énergétique du sens, selon Kä Mana.
[2]Dans l’ouvrage de Raphael Picon, Tous théologiens, Van Dieren Éditeur, 2011, la théologie est conviée à quitter le confort des débats académiques et à sortir du cercle des institutions religieuses, pour se déployer et s’ouvrir à tous, car elle nous concerne tous en tant qu’êtres humains, au cœur même de notre humanité, que nous soyons ou non croyants, que nous ayons ou non la foi, dans la mesure où la question de Dieu qu’elle effleure est le point d’interrogation qui, inversé, n’est autre que le crochet soulevant la question du sens de la vie. Raphaël Picon nous invite sur les chemins d’une théologie libérée et généreuse, qui accueille tout le monde, qui se définit dans la rencontre et le dialogue des uns avec les autres, qui se construit dans l’écoute réciproque, afin que nous soyons théologiens tous ensemble.
[3] Karl Rahner, Schriften zur Theologie, Band VII, 1966, p. 22.
[4] Rudolf Bultmann affirme que la foi chrétienne ne consiste pas en une adhésion intellectuelle à des dogmes, mais en une décision existentielle face à l’appel du Christ ressuscité. Voir Foi et compréhension, vol. I, Paris, Éditions du Cerf, 1969, p. 15-30.
[5] La théologie de la reconstruction est un courant de la théologie africaine, une réflexion qui éveille les consciences en mobilisant les énergies spirituelles, les valeurs éthiques et sociales pour travailler à la reconstruction de l’Afrique face à la crise multisectorielle qui la paralyse. Le livre de Néhémie et le Sermon sur la montagne (Matthieu 5, 4-10) sont parmi les textes bibliques de base utilisés par les tenants de cette théologie, pour qui il est tout à fait clair que Jésus, dans son ministère public, était activement impliqué dans la reconstruction des individus et de leurs communautés. Pour l'un d'eux, le théologien protestant congolais Kä Mana (1953-2021), les crises multisectorielles qui assaillent le continent africain sont la conséquence d’une crise plus profonde : celle de l’imaginaire social négro-africain qui résulte du passé douloureux qu’a connu le continent africain en général et l’Afrique noire en particulier. La traite négrière, l’impérialisme, le colonialisme
[6] Lire Francis Guibal, « Veilleur, où en est la nuit ? » (Es.21.11) in ETR, 2012/4, Tome87, pp.421-444.
[7] Cf. Kä Mana, Destinée négro-africaine : expérience de la dérive et énergétique du sens, Saarbrücken : Éditions Universitaires Européennes, 2018. Dans ce livre, Kä Mana développe une philosophie de la conscience africaine contemporaine, affirmant que l’Afrique traverse une expérience de la dérive, marquée par la crise, mais qu’elle recèle aussi une énergétique du sens, capable de refonder l’existence et d’ouvrir des voies de fécondité et de créativité.
[8] La théologie de Johann Salomo Semler (1725-1791) marque la différenciation entre théologie et religion. La théologie officielle est une science au caractère publique qui s’allie à la religion officielle (en ce sens elle est contextuelle), tandis que la religion privée est une réalité vécue qui ne se rattache pas à l’activité scientifique. Cette dernière n’est pas liée pas les textes des Eglises officielles. Elle est rapportée à la conscience et à la certitude individuelle. La théologie moderne d’influence allemande suit dans les grandes lignes cette séparation générale. Ceci a également mené au fait que la formation au ministère pastoral commence à se distinguer de la formation universitaire. La seconde impliquant nécessairement la dimension de la « religion privée », ou du « vécu religieux ».

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