La victoire de la vie
sur la mort
«Le seul vrai péché, c'est de rester
insensible à la Résurrection », disait Isaac de Ninive, un Père de l'Église
ancienne. Pour cette raison précise, il est possible, le jour de Pâques, de
mesurer la foi du chrétien et de discerner sa capacité d'espérer pour tous et
de communiquer à tous les hommes cette espérance.
Le
jour de Pâques, tout chrétien proclame la victoire de la vie sur la mort, parce que Jésus le Messie est
ressuscité de la mort afin d'être le Vivant pour toujours.
Celui
qui, étant homme comme nous, chair comme nous sommes chair, est né et a vécu
parmi nous, celui qui est mort de mort violente, qui a été crucifié et a été
enseveli celui-là même est ressuscité !
Ainsi,
Lui-même, Jésus disait à Pierre en 16.18; "...les
portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle(Eglise)".
Mais que signifient ces termes?
Quand
Jésus déclare que les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre son
Eglise, cela veut dire que la position de l'Eglise n'est pas d'être assujettie
ou soumise, ou craintive par rapport à la mort, et tout ce qui sort du séjour
des morts.
La résurrection,
c'est la Vie
Car, "les linges de la mort sont laissés au tombeau" et «La gloire de Dieu, c'est l'homme vivant»,
dira plus tard Irénée de Lyon. Cette parole se vérifie d'abord dans la
résurrection de Jésus. Dieu a voulu que Jésus soit rendu à la vie, à une vie
plénière pour que tout homme puisse vivre. C'est là qu'il met sa gloire,
c'est-à-dire sa propre beauté. La résurrection est belle en un sens évidemment
différent de la mort de Jésus. Cependant, c'est la même beauté qui de secrète
devient éclatante.
La résurrection de Jésus, c'est donc la victoire de la vie sur la mort. Victoire bien exceptionnelle, dira-t-on, au regard de la défaite universelle. Sans doute, mais cette victoire n'est pas l'exception qui confirme la règle, mais la révélation que ce qui est arrivé à Jésus est pour nous. La résurrection de Jésus est la promesse de la nôtre. Elle nous donne l'image même de ce que nous sommes appelés à devenir.
Elle est le
symbole concret de ce que nous mettons sous le mot salut, puisque pour nous, être sauvés,
c'est vivre, vivre intensément et toujours, dans une vie d'amour. Nous vivrons
en Dieu éternellement de la vie que manifeste Jésus. Sa destinée sera la nôtre.
Elle nous dit que l'ordre universel de la mort est déjà vaincu en celui qui
prend la tête de l'humanité pour la conduire vers la résurrection de la fin des
temps. Si l'on peut dire, la résurrection de Jésus, c'est la garantie-or des
promesses qui nous sont faites.
Mais cette
promesse n'est pas un «opium du peuple». Elle est déjà un don qui sollicite
toutes les énergies humaines pour la construction d'une société juste, libre et
fraternelle. Elle présente ses propres arrhes dans notre vie terrestre. Elle
est secrètement présente, chaque fois qu'une personne ou un groupe humain se
trouve libéré d'une situation intolérable, d'une injustice ou d'une oppression,
d'une grave maladie, d'un trouble psychologique grave ou aliénant. La force de
la résurrection s'exprime à travers tous ceux qui ont la générosité de donner,
à leur tour avec et comme le Christ, leur vie pour la justice et la vérité.
La signification du tombeau vide
Le tombeau vide n'est
pas à lui-seul une preuve de la résurrection. Il y a aussi "les linges laissés au tombeau" comme preuve de la victoire de vie sur la mort. Cependant, situé à sa place à
l'intérieur du message de la résurrection, il garde une importance capitale.
Car il est la seule trace, toute négative d'ailleurs, qui puisse être observée
de la résurrection du côté des phénomènes de notre monde. «Par rapport à
l'univers phénoménal la résurrection est disparition» (E. Pousset).
Mais cette trace mystérieuse et inexplicable doit exister, pour pouvoir affirmer un minimum de continuité entre le corps humain de Jésus et son statut de ressuscité. La conception juive de l'homme, en effet, n'est pas ouverte à la perspective de l'immortalité de l'âme, car pour elle le corps est la personne même. C'est la personne tout entière de Jésus qui est ressuscitée, celle qui avait assumé notre condition et était entrée dans le réseau des communications humaines à travers son être-corps. Dans la prédication de la Pentecôte, Pierre en appelle au fait que le Christ «n'a pas été abandonné au séjour des morts et [que] sa chair n'a pas connu la décomposition» (Ac 2,31). C'était à l'époque «un préalable à la possibilité de confesser la résurrection».
Mais cette trace mystérieuse et inexplicable doit exister, pour pouvoir affirmer un minimum de continuité entre le corps humain de Jésus et son statut de ressuscité. La conception juive de l'homme, en effet, n'est pas ouverte à la perspective de l'immortalité de l'âme, car pour elle le corps est la personne même. C'est la personne tout entière de Jésus qui est ressuscitée, celle qui avait assumé notre condition et était entrée dans le réseau des communications humaines à travers son être-corps. Dans la prédication de la Pentecôte, Pierre en appelle au fait que le Christ «n'a pas été abandonné au séjour des morts et [que] sa chair n'a pas connu la décomposition» (Ac 2,31). C'était à l'époque «un préalable à la possibilité de confesser la résurrection».
Dans la
cohérence de la foi, le tombeau vide a une triple signification symbolique :
1. la pierre roulée signifie la victoire de Dieu sur les forces de la mort et l'ouverture du séjour des morts, ce que la tradition juive appelait le sheol.
2. Elle oriente vers l'espérance de la manifestation définitive du Christ. De même, les linges laissés au tombeau «représentent un vieux vêtement usé» et la «libération de Jésus des liens de la mort par le Dieu de Pâques».
3. Le tombeau vide est enfin un signe annonciateur du retournement du monde à la fin des temps. Il nous dit que la figure de ce monde n'est pas sa réalité ultime et que la loi de la corruption n'est pas le dernier mot de la condition humaine, puisqu'en la personne de Jésus le cosmos a déjà connu une première et discrète déchirure, dont l'achèvement doit rendre l'univers transparent à la vie de Dieu.
1. la pierre roulée signifie la victoire de Dieu sur les forces de la mort et l'ouverture du séjour des morts, ce que la tradition juive appelait le sheol.
2. Elle oriente vers l'espérance de la manifestation définitive du Christ. De même, les linges laissés au tombeau «représentent un vieux vêtement usé» et la «libération de Jésus des liens de la mort par le Dieu de Pâques».
3. Le tombeau vide est enfin un signe annonciateur du retournement du monde à la fin des temps. Il nous dit que la figure de ce monde n'est pas sa réalité ultime et que la loi de la corruption n'est pas le dernier mot de la condition humaine, puisqu'en la personne de Jésus le cosmos a déjà connu une première et discrète déchirure, dont l'achèvement doit rendre l'univers transparent à la vie de Dieu.
Par
conséquent, c'est aux chrétiens de triompher de la mort...et pas l'inverse.
Jésus a déclaré une position supérieure pour son Église (chrétiens). Son
Royaume de lumière et de vie est plus élevé que le Royaume de ténèbres et de
mort. En effet, avoir foi en Christ, c'est conquérir définitivement la victoire
sur la mort et avoir la vie éternelle.
Ainsi,
la faiblesse, l'assoupissement spirituel, l'inactivité, la démission des
chrétiens et de l'Eglise, la pandémie covid19 sont des choses qui ne doivent
pas nous atteindre.
C'est
à nous maintenant de prendre l'autorité qui nous est donnée dans le nom de
Christ, de proclamer notre héritage de la foi, et de changer le cours des
choses!
Prof. Jimi
ZACKA
Théologien et Anthropologue
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